L'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé lundi, dans un communiqué, la décision d'un tribunal tunisien de condamner une militante des droits de l'Homme à 8 mois de prison pour avoir rediffusé un message sur Facebook.
Selon RSF, la militante des droits de l'Homme, Khedija Arfaoui, 69 ans, a été condamnée le 4 juillet à 8 mois de prison ferme par le tribunal de première instance de Tunis pour avoir rediffusé un message sur Facebook faisant état d'enlèvements d'enfants en Tunisie, alors qu'une rumeur grandissante sur le kidnapping d'enfants à des fins de trafics d'organes circulait largement dans le pays.
Elle a été accusée de "trouble à l'ordre public" en vertu de l'article 121 du code pénal, qui prévoit que doit être puni comme s'il avait participé à la rébellion, quiconque l'a provoquée, soit par des discours tenus dans des lieux ou réunions publics, soit par placards, affiches ou écrits imprimés. Selon RSF, cette condamnation est "infondée". "Aucun texte juridique ne régit Internet et c'est la première fois que la justice tunisienne se saisit d'écrits postés sur Facebook", note l'organisation, ajoutant que Khedija Arfaoui "n'a fait que relayer un message qui existait déjà et n'est en aucun cas responsable d'avoir créé la rumeur dont on l'accuse".
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