Cercle des Humanistes Algériens – Communiqué N° 5
« Partez Monsieur Bouteflika, s’il vous reste un peu de dignité »
Ainsi donc le viol politique a eu lieu ! L’Algérie a encore une fois été souillée grâce à l’indécente fraude de la bande à Mr Bouteflika.
Ce pouvoir de droite est encore passé en force en claironnant 75% de votants alors que des estimations beaucoup plus sérieuses que celles de Mr Zerhouni se situent entre 35% et 45% !
Ce boycott massif est donc un désaveu supplémentaire du pouvoir en place.
Nous ne pensons pas que le système en place s’effacera pour laisser place à une alternative politique en faveur d’un système socio-économique au service de ceux qui essaient de vivre de leur travail.
Le pouvoir algérien a su rebondir après octobre 1988 et s’est adapté aux nouvelles donnes politiques en feignant une ouverture politique rapidement remise cause.
L’Histoire récente de l’Algérie a montré que la classe exploiteuse a su faire jonction avec plusieurs forces (une partie de l’armée, la grosse bourgeoisie affairiste, les « nationalistes », une partie des islamistes…) pour maintenir le statu quo et continuer à piller les richesses de l’Algérie avec la complicité des multinationales et les félicitations du FMI et de la Banque Mondiale.
Le pouvoir, instrument de la classe exploiteuse algérienne, ne lâchera prise que face à un rapport de force en faveur du monde du travail et des ses alliés.
Le rôle des intellectuels révolutionnaires algériens est donc d’éclairer un maximum de travailleurs (et de chômeurs) afin de les aider à prendre en main leur destin, c'est-à-dire à investir le pouvoir !
« L’émancipation des travailleurs ne pourra donc venir que des travailleurs eux même ! »
Tout autre système ne sera qu’une pâle copie du système politique qui nous a été plusieurs fois servie depuis 1962…
Il est donc vital que les intellectuels algériens s’impliquent dans les luttes sociales et économiques en prenant parti dans les enjeux et les luttes politiques et sociales qui se profilent en accompagnant les travailleurs dans leur lutte pour une vie digne et socialement juste.
Mais nous pensons que toutes les forces de gauche et du progrès social devraient se retrouver autour d’un smig politique et proposer une alternative progressiste et humaniste : les Syndicalistes qui luttent vraiment pour les intérêts des travailleurs, les associations défendant les droits élémentaires des citoyens, Le PT de Louisa Hannoune, le PST de Salhi Chawki, le FFS, les deux tendances du MDS et les anciens du PAGS.
Ces différentes composantes doivent aller vers un front des forces de gauche.
Cela reste l’alternative la plus constructive face à une droite prédatrice qui continuera de tout faire pour s’accrocher à un pouvoir qui veille sur les intérêts d’une minorité de parasites.