REC mercredi 23 avril 2008
Bienvenue, bienvenue dans l’émission à géométrie variable, à tendance floue et à options multiples, ce qui peut paraître assez léger comme déclaration liminaire, mais qui est destiné à masquer notre psychorigidité fondamentale sur bien des thèmes que nous abordons, parce qu’il y a aussi des choses avec lesquelles on ne rigole pas, des barrières infranchissables, des compromis inacceptables et des questions sur lesquelles nous ne transigeons pas, mine de rien, ce qui prouve qu’on peut être à la fois libertaires et bornés, sans complexes, sans tabous mais bien élevés, encore que dans ce type de considérations, on est toujours le mal élevé d’un autre, et que pour nous, la véritable obscénité, c’est quand des innocents meurent de faim, de bombardements ou de maladie dans un monde qui aurait tellement mieux à leur offrir… le problème, en commençant comme ça, c’est qu’il faut tenir , et que ça paraît assez pompeux pour une émission qui théoriquement et pratiquement, parle des médias qui nous entourent, et avec lesquels il faut bien, sinon composer, au moins exercer dessus notre regard critique et notre point de vue sur le monde, ce que nous tentons de faire jour après jour, avec des fortunes diverses j’en conviens, mais aussi avec des éclairs de sincérité, des éclats de finesse et des tirs groupés sur la laideur, les méchants et tout ce qui nous révulse…
Aujourd’hui, la bande est à peu près au complet, chacun est revenu à sa place, nous aurons donc des brouhaha, des coupures de parole intempestives, des réflexions à l’emporte pièce et des jeux de mots laids, et dites vous bien que ce que vous perdez en compréhension, vous le gagnez en spontanéité, parce qu’au fond, la manière dont on dit les choses ici est plus importante que ce qu’on dit vraiment, le message, c’est le massage auditif que nous avons l’ambition démesurée de vous prodiguer, en espérant même que vous y trouverez du plaisir… vos réactions à vous aussi sont importantes pour nous, et vous pouvez vous lâcher sur le forum recdz.com, on y trouve chaque jour quelques bonnes raisons de continuer, y compris les jours où ça ne va pas fort, parce qu’on a l’impression que vous nous comprenez à demi-mot, bon, j’arrête là cette chita parce que tout ça, vous le savez déjà si vous nous écoutez, et que si vous nous écoutez pas, eh bien je prêche dans le désert des ondes en attendant celui des tartares… ceci dit, ces envolées me servent aussi à remplir mon contrat de confiance qui veut que chaque jour, je vous pond un petit papier introductif en guise de hors d’œuvre et que mine de rien, à ce stade, c’est quasiment acquis et ce, sans dire grand-chose qui pourrait nous valoir les foudres de qui de droit ou de je ne sais qui et ça, mesdames et messieurs, ça relève aussi de la performance…
Voilà, il ne me reste plus qu’à vous signaler que c’est en compagnie d’une oum el kheir qui n’a plus de dent contre personne puisqu ‘elle a réglé définitivement la question, d’un abdallah benadouda toujours façon le monde de sophia, ça lui passera avant que ça nous reprenne, et de yacine hirèche si peu accro tv qu’il ne la regarde même pas, mais que ça ne l’empêche pas du tout d’en parler parce que de nos jours, il y a plein de moyens d’avoir accès à tout ce qui bouge sans passer par la télé familiale au milieu du salon. Karim ammi est toujours chargé à bloc au niveau de l’illustration musicale qui nous ressemble, c'est-à-dire qu’elle ne ressemble à rien de connu, mais qu’elle gagne à l’être par vos oreilles complaisantes, mais passons de la théorie à la pratique en entrant dans le vif du sujet, et ça commence maintenant, ou jamais.