REC mardi 8 avril 2008
Bienvenue, bienvenue dans l’émission qui connaît bien la différence entre les lignes rouges qu’il ne faut pas dépasser et les fils rouges qu’il faut suivre coûte que coûte, et qui en conséquence évitera de s’aventurer dans ces zones écarlates pour ne pas insulter l’avenir, parce qu’on ne vous prend ni pour des tomates ni pour des fraises, vous valez mieux que ça, je le dis sans flagornerie aucune, et puis il faut quand même se méfier, une des bases de la communication moderne c’est aussi de savoir que quand on en fait trop, on risque d’obtenir l’effet inverse de celui souhaité, ce qu’à dieu ne plaise, nous, on va continuer à se prélasser sur notre petite plage horaire car vous êtes assez intelligents pour savoir que quand le drapeau rouge est levé, il vaut mieux ne pas plonger dans les ondes agitées qui peuvent être traitresses, et que les vagues effacent sur le sable les pas des amants désunis…
Une fois que j’ai dit ça, je n’ai pas dit grand choses quant aux voies et moyens de réaliser une émission qui parle de la place que prennent les nouveaux médias dans nos vies quotidiennes, mais en même temps vous devez avoir remarqué, depuis le temps que ça dure, que tout ça n’était qu’un prétexte pour chroniquer au jour le jour nos existences ordinaires aux temps de la révolution numérique mondiale dont nous bénéficions des effets collatéraux à défaut d’avoir réussi à imposer un nouvel ordre international de l’information , utopie des temps passés hélas bien différente de ce qu’est notre réalité d’aujourd’hui.
Alors, comment continuer à être algériens quand notre place est de plus en plus réduite, pour ne pas dire quasi inexistante dans de concert symphonique des images, des sons et des techniques mondiales ? peut être en essayant d’aiguiser notre regard, de savoir d’où on parle mais aussi d’où on regarde, de savoir choisir et de ne pas laisser les autres choisir pour nous, d’avoir un point de vue personnel et non pas des mots creux vidés de leur sens et qu’on enfile comme des perles d’inculture, de savoir ce que l’on aime mais aussi ce que l’on déteste en sachant pourquoi, enfin, je ne sais pas pourquoi je vous répète tout ça car vous le savez très bien, vous nous le prouvez tous les jours sur recdz.com, mais peut-être n’est-ce pas à vous, auditeurs avisés, que ce discours s’adresse, mais plutôt à ceux qui ne nous écoutent pas, qui ne vous écoutent pas non plus, ceux qui vous méprisent, qui pensent que vous êtes incultes et que vous n’avez que ce que vous méritez, c'est-à-dire pas grand-chose… je vous dis ça parce qu’entre autres, nous avons eu à nous justifier sur ce que nous avions dit la semaine dernière sur kamel alouani, pour nous, c’était clair que nous n’en disions que du bien, ce type nous avait séduit quand il avait surgi sur les écrans de la télé, il apportait un ton, de la proximité, une envie, il venait de la station de constantine et on est plutôt fiers de la carrière internationale qu’il mène depuis. Pour nous, c’était même un compliment de dire qu’il était pas bien habillé à ses débuts, parce que cela voulait dire qu’il nous ressemblait, chaabi, algérien pas formaté et n’aspirant pas à ressembler aux animateurs de tf1, eh bien, cet éloge a été pris par des esprits malveillants ou distraits comme une critique hautaine et méprisante, c’est mal nous connaître, la haine de soi c’est pas notre rayon, en tout état de cause si nous l’avons directement ou indirectement blessé, on s’en excuse, mais c’est un malentendu, et s’il est de passage par chez nous, il sera bienvenu à ce micro pour qu’on puisse se remémorer ensemble ces temps bénis où nous avions encore de l’ambition pour nous même et pour les autres…
Bon, je pourrais épiloguer encore pendant des heures, mais il serait peut-être temps de vous présenter mes fidèles compagnons de la table ronde qui est chez nous triangulaire, oumelkheir rahal, abdallah benadouda et yacine hirèche, coachés d’une main de fer dans un gant de velours par karim ammi que nous saluons bien bas parce que c’est lui qui a le pouvoir réel de nous couper en plein vol et qu’on est donc bien obligés de le respecter, faut être réaliste dans la vie…