LES INTROS DU CHEIKH REC 2 (exclusivité !)

et tres lucide pour ton cerveau de راعي

REC mardi 1er avril 2008

Bienvenue, bienvenue dans l’émission quotidienne sauf cas de force majeure, et hier c’était un jour sans, mais comme avant-hier on ne le savait pas et que personne n’avait jugé utile de nous informer qu’il y aurait le sacro-saint foot hier, je n’avais pas pu vous le signaler, et je me suis couvert de ridicule en vous donnant rendez vous hier alors que c’était pour aujourd’hui nos retrouvailles, ça a l’air un peu compliqué dit comme ça, mais je me comprends avec moi-même, c’est toujours ça de gagné… bon, ça va, on va pas non plus en faire des tonnes parce yamaprog kadératé, c’est des choses qu’elles arrivent même dans les radios qui sont pas sous développées, ou du moins on peut faire semblant de le croire pour atténuer le rouge de la honte qu’à la fugure il m’est monté, et parler du premier avril, de la franche rigolade à laquelle nous aspirons tous, et de cette tradition désuète qui veut que les journaux publient ce jour là des fausses infos qui ressemblent à des vraies, bien qu’avec l’état de la presse nationale le gag ça serait d’en publier de vraies, mais je suis sur une pente glissante qui va encore m’amener beaucoup d’amis, alors laissons tomber cette piste et parlons des pangas, ces poissons du Mékong qui enrichissent monsieur qoui au Vietnam comme je l’ai vu dans capital, mais pour en dire quoi ? que c’est ça le nouveau monde auquel nous aspirons ? au pays de l’homme aux sandales de caoutchouc, l’oncle ho chi minh, le pays qui a battu l’armée américaine, une jeune fille belle comme tout découpe toute la journée des filets de poisson dans une atmosphère puante pour 55 euros par mois, 5500 dinars, tout ça pour que des petits blancs puissent manger des filets de poisson à dix euros, des poissons nourris à la farine de poisson qui vient du pérou, vous le feriez, vous ? j’espère que non, mais le pire n’est jamais à exclure dans ce monde qui ne marche vraiment pas comme on voudrait. Je ne sais pas pourquoi je m’excite tout seul, probablement parce que je ne voudrais pas que mon fils épluche des poissons pour les autres pour un salaire de misère, mais encore une fois je ne suis pas trop hors sujet puisqu’on est censés réagir ensemble à ce que nous découvrons de l’état du monde sur nos télés branchées sur les satellites et que ce monde là ne nous fait pas envie. Bon, d’accord, mais il n’y a pas que les pangas dans la vie, il y a aussi lisa williams qui parle avec les morts dans un concept bien crapoteux de téléréalité limite limite, mais c’est quand c’est limite qu’on comprend que les bornes sont franchies, et que c’est toujours utiles de savoir ce qu’on ne veut pas pour déterminer où on a envie d’aller… j’étais parti pour une intro guillerette et printanière, mais voilà que la pluie se met à tomber à l’heure où je vous écrit ces quelques lignes, Alger n’est plus que l’ombre d’elle-même, c’est carrément bienvenue chez les ch’tis, alors soyons sombres, humour noir et dépression au dessus du jardin, après tout, je ne vous ai jamais promis un jardin de roses, à l’instar de robert crumb, aujourd’hui je suis une personne négative, profondément négative, je vois les pires aspects de tout. Et si vous ne savez pas qui est crumb, vous n’avez qu’à chercher, après tout je ne suis pas là non plus pour vous faciliter le travail. D’ailleurs, je vais tout laisser tomber, j’espère que mes comparses seront plus en verve, ais-je besoin de vous les présenter encore et toujours, oum el kheir rahal, abdallah benadouda, yacine hirèche, des rigolus contrariés sous le regard plein de lassitude du tristus aux grandes oreilles karim ammi, est-ce que ça va faire une émission que les gens écoutent ? il y a des jours comme ça où il m’arrive d’en douter, à vous de nous prouver le contraire sur recdz.com, envoyez nous des blagues, des vannes, des raisons de croire à la prééminence de l’esprit sur la matière, de l’humour sur la tristesse et de l’espoir sur le nihilisme, je doute, mais détrompez moi, je ne demande que ça…

Abdallah a écrit:

REC mardi 1er avril 2008

Bienvenue, bienvenue dans l’émission quotidienne , ........................
à l’instar de robert crumb, aujourd’hui je suis une personne négative, profondément négative, je vois les pires aspects de tout. Et si vous ne savez pas qui est crumb, vous n’avez qu’à chercher, après tout je ne suis pas là non plus pour vous faciliter le travail. ........................................

Robert Crumb

Au secooours Abdallah l'intro du 02 avril stp je l'analyse en classe ! eh oui! j'en ai besoin pour samedi matin à 8h!
Avec mes remerciements !!!mat'behdelnich devant mes élèves je leur ai promis !

Chers amis, désolé du retard !!!!!!!!!

REC mercredi 2 avril 2008
Bienvenue, bienvenue dans l’émission qui a des hauts, qui a des bas, mais qui trace sa route pieds nus dans un pays d’épines parce que telle est sa destinée, c’est pas grave, on s’endurcit et on se galvanise à chaque embûche sur le chemin, et vous valez bien qu’on souffre un peu pour vous , de rien, c’est gratuit, en fait c’est juste une remarque purement démagogique destinée à attirer votre compassion et votre estime, même s’il vaut mieux faire envie que pitié…
Sur le forum de l’émission, recdz.com, ça pétille et ça suppute, même le forzy a complètement perdu la boule depuis que nous avons annoncé faussement son fiançage, c’était un gag de premier avril soufflé par je ne sais qui mais puisqu’il fallait faire quelque chose en ce jour, autant que ce soit un panga collé sur le dos d’un pilier de l’émission, que dis-je, de toutes les émissions qu’il suit à la seconde près, ce qui lui permet d’être plus au courant que nous des plantages, omissions, suspensions et autres petits scandales alimentant la chronique de l’arbitraire à la radio, et dieu sait si nous n’en manquons pas même si nous nous en passerions bien… ah oui, en fait ce hoax marital, c’était la vengeance de yacine dont la photo postée par forzy n’est évidemment pas très ressemblante, en vrai il est beaucoup mieux que ça, mais logiquement, en vertu des lois de l’escalade et de la surenchère, on ne devrait pas tarder à voir apparaître kazidoc nu, yacine paparazzé à la sortie d’un hôtel borgne ou moi en compagnie compromettante, depuis le temps que je vous dis que quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites, vous allez en avoir une démonstration par l’absurde…
C’est bien joli tout ça, mais pour une émission censée justifier son existence par nos réflexions sur les médias du monde, ça ne va pas le faire si on continue à fonctionner en interne, du forum au micro et vice versa, hna fi hna, c’est commode, c’est sympa, mais on s’éloigne du concept initial, et c’est une faute grave sanctionnée comme telle par les plus hautes autorités chargées de veiller à votre confort d’écoute, en clair que rien ne vienne déranger votre béatitude face au doux ronron déversé par votre poste favori, alors, ne nous poussez pas à des extrémités que nous pourrions tous regretter un jour, après tout et dans notre cas, résister c’est durer, et comme on ne demeure libre qu’en acceptant d’être responsables, faisons en sorte de pouvoir assumer tout ce qui sort de nos lèvres purpurines, je ne sais pas où j’ai trouvé ce mot mais je trouve que ça donne tout de suite un ton hautement culturel et distingué à ce talk show qui a tendance à se laisser aller…
Bon, redressons la tête, c’est pas parce qu’on a des moments de faiblesse qu’il faut en plus donner des verges pour nous battre à nos ennemies juré craché, alors tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, l’avenir radieux scintille à l’horizon 2000, et au grand jeu du casino des médias, nous finirons bien un jour par ramasser la mise, à moins que par une erreur de nos sens abusés, nous ne soyons plus simplement en train de jouer à la roulette russe et ce, sans nous en rendre compte, auquel cas vous voudrez bien nous réserver une place de choix dans vos souvenirs et vos regrets éternels…ouh là ! je ne sais pas ce que je couve, mais ça ne va pas très fort, sans doute le virus qui s’est introduit à l’insu de mon plein gré dans ma forteresse intime, et qui tente de prendre les commandes du cheikh, moi qui suis habituellement une réserve nationale protégée pour l’optimisme, l’éthique et l’ironie douce, toutes ces espèces en voie de disparition seraient-elles mises en danger par l’apparition des bulldozers de la normalisation ? vous verrez bien, en attendant en compagnie d’oumelkheir rahal, de abdallah benadouda et de yacine hirèche, nous allons bien trouver mille et une raisons de nous ébaubir, de nous esbaudir et de nous ébahir devant le spectacle du monde et de ses appendices, en tout bien tout honneur et sous le regard torve de karim ammi, qui n’en pense pas moins mais qui en dit peu, ce qui lui permettra de durer plus que ce que durent les roses, l’espace d’un instant.

REC samedi 5 avril 2008
Bienvenue, bienvenue dans l’émission si peu académique qu’on jurerait qu’elle n’a pas sa place dans le formatage convenu des émissions habituelles de la trois, mais qui pourtant, mine de rien et en douceur, sévit sur les ondes depuis bientôt trois ans, avec une régularité dont elle s’honore, un ton à nul autre pareil, des intervenants qui parlent tous en même temps, des digressions fort peu orthodoxes, des piques lancées à tout va, des différences d’appréciation et d’analyse notable dans un contexte où la pensée unique reste la norme, enfin, bref, une émission qui ne ressemble à rien, mais qui a le charme de ses défauts, les qualités de ses approximations, et la sincérité brute de décoffrage de ceux qui la font, de ceux qui la créent, de ceux qui l’habitent… et tout ça pour quoi, je vous le demande mesdames et mesdames, tout ça pour étaler nos ressentis biens sentis face au spectacle du monde mis en scène par nos chachas préférés, tous azimuts et sans ordre de priorité, et aussi tout ce qui s’écrit, se dit, se dessine, se photographie ou se murmure dans cette planète devenue si petite que fatalement, le moindre pet de nonne émis aux antipodes a chez nous un retentissement certain, pour peu qu’on s’intéresse aux pets de nonne, ce qui reste à prouver mais passons… pour le coup, nos choix sont guidés autant par le hasard que par la nécessité de vous fournir chaque jour nos commentaires plus ou moins avisés, et si ce siècle doit être celui de la communication de masse, qu’au moins on n’aille pas à l’abattoir sans argumentaires, mais est-ce vraiment fondamental de parler de tout ça alors que dehors, le soleil brille et que le printemps semble enfin arrivé pour de bon ? je ne sais pas, moi, je suis juste là pour poser les questions, pas forcément pour apporter des réponses, c’est vous qui voyez et je ne vous en voudrai pas si vous choisissez de couper le poste pour aller batifoler dans les prés, je vais vous dire, si c’est pour le batifolage, je serai même heureux de perdre des auditeurs fidèles…
Bon, c’est bien joli tout ça, mais quand il fait beau je me sens des fourmis dans les jambes, il faut dire qu’hier j’ai vu des amis retour de timimoun et j’en ai conçu comme une envie, voire une jalousie… après tout, si je n’étais pas coincé comme une arapède sur le rocher de réactions en chaîne, je pourrais moi aussi dévaler les dunes oranges, traquer la timide gerboise, plonger mon corps beau à peau lisse dans l’onde claire d’une guelta providentielle, explorer un vieux ksar en écoutant parler les âmes de ceux qui les ont construits, ou plus prosaïquement me prélasser au soleil dans un champ de pavot, mais non, chaque jour doit me voir faire l’intéressant à ce micro, funeste destin, et le pire, c’est que c’est moi que je l’ai choisi ! j’aurais pu aller à oran, comme de bonnes âmes me le conseillaient, histoire de faire la vedette dans les portes entrouvertes sur la radio, mais vraiment je n’ai plus le cœur à jouer la comédie de l’ouverture enfermé derrière des chaînes et des grilles hermétiquement closes, en plus mon fils a la bouchouka, la vermicelle comme il dit, alors ne me cherchez pas trop aujourd’hui. Reste à espérer que tout le monde n’est pas d’humeur bouchoukesque autour de cette table, à première vue oumelkheir rahal a toujours la peau diaphane qui la caractérise, abdallah benadouda ne se gratte pas d’une seule main, et yacine hirèche a dépassé le stade de l’acné juvénile, alors on peut toujours espérer faire une émission ni meilleure ni pire qu’une autre, grâce aux piqûres de rappel du docteur Karim ammi.

Citation :

REC samedi 5 avril 2008
Bienvenue, bienvenue .......................
..............................................................
après tout, si je n’étais pas coincé comme une arapède sur le rocher de réactions en chaîne, je pourrais moi aussi dévaler les dunes oranges, traquer la timide gerboise, plonger mon corps beau à peau lisse .

HOUHOU youchkour roho

Citation :

mais non, chaque jour doit me voir faire l’intéressant à ce micro, funeste destin, et le pire, c’est que c’est moi que je l’ai choisi ! j’aurais pu aller à oran, comme de bonnes....

le cheikh veut nous laisser tomber wachbik ya echikh depressif, si c'est pour bou HAMROUNE !!!! on est tous passé par là
et si c'est pour les journnées porte ouvertes "fermées" et ben c'est pas la mer à boire vous participerez tous à " MIEUX" que ça inchalah

Ah ??? Je pensais que ! le corps beau à peau lisse c'était le…. corbeau à police !avec toutes les connotations possibles …..en traduisant ça donne ..."leghrab ta3 la boulice ! Non ?
ça reste des images qui s’écoutent…. Et libre à moi d’écouter …sourire..

Quant à la régularité voila ce qu’on appelle une prophétie …. le match est là Omar… et tu peux aller batifoler autant que tu veux tant que c'est encore le printemps ! T’as tellement usé du conditionnel présent voilà qu’il se transforma en présent de l’indicatif et vindicatif de plus… grâce à Abdallah …!

Ah !!! Si tous nos rêves pouvaient être réalités ….après tout comme vous êtes des fonctionnaires (où tout fonctionne en sous ordres autant pour moi !!)ma grand mère dit à ce propos "Ya3ya el benay yebni moula edar awla !"On ne peut que se soumettre aux ordres d’un match qui aura permis …..au moins à quelqu’un de la chaîne 3… qui comme Ulysse aurait fait long voyage ….et avec un peu de miel pur des monts de Collo… parait il c’est le nec le plus ultra des …miels .(ne pas confondre avec le mec le plus ultra !suivez mon regard et je ne plaisante nullement !) Faire son commentaire autour d’une baballe ….Bah on a vu pire non ? .
A demain !! et demain est un autre jour (sans sport j’espère !)

REC lundi 7 avril 2008
Bienvenue, bienvenue dans l’émission qui s’en va et qui revient, qui est faite de tout petits riens, mais qui ne rate jamais l’occasion de mettre un petit peu de notre ras el hanout dans la cocotte minute de nos médias en surfusion, ah non, la métaphore de la cocotte minute, je l’avais déjà faite, et je nous mettais dans le rôle de la soupape siffleuse, maâliche, je la garde quand même, si vous croyez que c’est facile de vous mitonner chaque jour une intro aux petits oignons, eh bien, vous vous mettez le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate, et après tout, on peut être à la fois épiceur à la main leste et soupape de sécurité, ce qui fait notre force, c’est la polyvalence et la pluridisciplinarité, qu’est-ce qu’il ne faut pas dire pour faire l’intéressant, il y a des jours où je m’étonne moi-même…
Bon, on ne va pas épiloguer sur le sport qui nous met à tous les coups hors jeu, soyons fair play, et que nos supporters sachent raison garder, ya pas de quoi en faire un drame, après tout, rec 0 et jsk 1, c’est pas un score si déshonorant compte tenu du fait que jusqu’il n’y a pas si longtemps, nous étions relégués en deuxième division, inodores, invisibles et sans saveur, pendant que les grosses cylindrées recevaient tous les honneurs… remarquez, on est bien contents de ne pas avoir eu de micro d’or, vu la destinée funeste à laquelle amènent immanquablement ce genre de récompense, oubliez nous, c’est tout ce qu’on demande…
Vous avez bien compris que pour cette émission qui est censée parler des médias qui nous concernent ou nous consternent, le vrai plus c’est quand on s’écarte du concept, qu’on raconte notre vie, nos espoirs ou nos convictions profondes, finalement j’ai plus parlé des perroquets verts du boulevard des martyrs que de la grille des programmes de médi1sat, c’est comme ça, et je ne compte pas vraiment changer même si le grand cric m’attend au coin du bois pour me croquer, alors question oiseaux, avez-vous remarqué le retour des martinets, que des esprits superficiels appellent des hirondelles, ce qui est faux, mais qu’on est bien content de voir arriver parce que c’est le signe que l’été est à nos portes. Alors, révision de comportementalisme aviaire, quand ils volent bas, c’est que le plafond est lourd et qu’il risque de pleuvoir, quand ils volent haut c’est qu’il va faire beau. Et là, je ne sais pas si vous avez remarqué, il fait chaud comme en été. Il n’y a plus de printemps ma bonne dame, avant c’était mieux, tout à l’heure j’ai croisé un jeune qui avait choisi de se mettre en short pour mettre ses belles jambes à l’air, et devant le regard désapprobateur de ses copains de la houma, il n’a pu que leur répliquer « khallina ! 3aich la vie ! ». la pub est partout, décidément, elle nous formate, nous modèle, parle pour nous, ceci dit le slogan mérite d’être repris à toutes les sauces, sur tous les tons et à tous les temps, comme disait un culture clubber de ma connaissance…
Voyons voir ce que mes acolytes éponymes et non pas anonymes puisque je les cite par ordre d’apparition sur vos écrans intérieurs vont trouver à nous dire, oumelkheir rahal, abdallah benadouda et yacine hirèche sont fringants à souhait comme d’habitude, et karim ammi a un sourire qui en dit long sur ses intentions souterraines, accrochez vous les amis c’est parti mon kiki pour un nouveau tour de manège, seront-ce les montagnes russes, le train fantôme ou la grande roue, on le saura quand ça sera fini, et là, ça commence à peine…

Abdallah a écrit:

REC lundi 7 avril 2008
Bienvenue, bienvenue dans l’émission qui s’en va et qui revient, qui est faite de tout petits riens, …

Le cheikh serait-il un fan de Cloclo

Abdallah a écrit:

REC lundi 7 avril 2008
oumelkheir rahal, abdallah benadouda et yacine hirèche sont fringants à souhait comme d’habitude

ça reste à prouver...tant qu'on les voix pas, vous pouvez dire ce que vous voulez.
mais au fait, apparemment le Cheikh s'est attaché fortement aux péroquets du boulevard des martyres, mais ils ne nous a pas donné suite à cet épisode palpitant faisant partie de l'histoire de REC.
au moin, moi, j'ai décrit le malheureux scénario de mes pauvres péruches

Moi à mon avis ces péroquets ne sont qu'une image qui ne s'écoute pas, qu'on ne peut dire et donc on parle d'oiseaux, quand on ne peut pas parler des zhommes

REC mardi 8 avril 2008

Bienvenue, bienvenue dans l’émission qui connaît bien la différence entre les lignes rouges qu’il ne faut pas dépasser et les fils rouges qu’il faut suivre coûte que coûte, et qui en conséquence évitera de s’aventurer dans ces zones écarlates pour ne pas insulter l’avenir, parce qu’on ne vous prend ni pour des tomates ni pour des fraises, vous valez mieux que ça, je le dis sans flagornerie aucune, et puis il faut quand même se méfier, une des bases de la communication moderne c’est aussi de savoir que quand on en fait trop, on risque d’obtenir l’effet inverse de celui souhaité, ce qu’à dieu ne plaise, nous, on va continuer à se prélasser sur notre petite plage horaire car vous êtes assez intelligents pour savoir que quand le drapeau rouge est levé, il vaut mieux ne pas plonger dans les ondes agitées qui peuvent être traitresses, et que les vagues effacent sur le sable les pas des amants désunis…
Une fois que j’ai dit ça, je n’ai pas dit grand choses quant aux voies et moyens de réaliser une émission qui parle de la place que prennent les nouveaux médias dans nos vies quotidiennes, mais en même temps vous devez avoir remarqué, depuis le temps que ça dure, que tout ça n’était qu’un prétexte pour chroniquer au jour le jour nos existences ordinaires aux temps de la révolution numérique mondiale dont nous bénéficions des effets collatéraux à défaut d’avoir réussi à imposer un nouvel ordre international de l’information , utopie des temps passés hélas bien différente de ce qu’est notre réalité d’aujourd’hui.
Alors, comment continuer à être algériens quand notre place est de plus en plus réduite, pour ne pas dire quasi inexistante dans de concert symphonique des images, des sons et des techniques mondiales ? peut être en essayant d’aiguiser notre regard, de savoir d’où on parle mais aussi d’où on regarde, de savoir choisir et de ne pas laisser les autres choisir pour nous, d’avoir un point de vue personnel et non pas des mots creux vidés de leur sens et qu’on enfile comme des perles d’inculture, de savoir ce que l’on aime mais aussi ce que l’on déteste en sachant pourquoi, enfin, je ne sais pas pourquoi je vous répète tout ça car vous le savez très bien, vous nous le prouvez tous les jours sur recdz.com, mais peut-être n’est-ce pas à vous, auditeurs avisés, que ce discours s’adresse, mais plutôt à ceux qui ne nous écoutent pas, qui ne vous écoutent pas non plus, ceux qui vous méprisent, qui pensent que vous êtes incultes et que vous n’avez que ce que vous méritez, c'est-à-dire pas grand-chose… je vous dis ça parce qu’entre autres, nous avons eu à nous justifier sur ce que nous avions dit la semaine dernière sur kamel alouani, pour nous, c’était clair que nous n’en disions que du bien, ce type nous avait séduit quand il avait surgi sur les écrans de la télé, il apportait un ton, de la proximité, une envie, il venait de la station de constantine et on est plutôt fiers de la carrière internationale qu’il mène depuis. Pour nous, c’était même un compliment de dire qu’il était pas bien habillé à ses débuts, parce que cela voulait dire qu’il nous ressemblait, chaabi, algérien pas formaté et n’aspirant pas à ressembler aux animateurs de tf1, eh bien, cet éloge a été pris par des esprits malveillants ou distraits comme une critique hautaine et méprisante, c’est mal nous connaître, la haine de soi c’est pas notre rayon, en tout état de cause si nous l’avons directement ou indirectement blessé, on s’en excuse, mais c’est un malentendu, et s’il est de passage par chez nous, il sera bienvenu à ce micro pour qu’on puisse se remémorer ensemble ces temps bénis où nous avions encore de l’ambition pour nous même et pour les autres…
Bon, je pourrais épiloguer encore pendant des heures, mais il serait peut-être temps de vous présenter mes fidèles compagnons de la table ronde qui est chez nous triangulaire, oumelkheir rahal, abdallah benadouda et yacine hirèche, coachés d’une main de fer dans un gant de velours par karim ammi que nous saluons bien bas parce que c’est lui qui a le pouvoir réel de nous couper en plein vol et qu’on est donc bien obligés de le respecter, faut être réaliste dans la vie…

kimz a écrit:

Moi à mon avis ces péroquets ne sont qu'une image qui ne s'écoute pas, qu'on ne peut dire et donc on parle d'oiseaux, quand on ne peut pas parler des zhommes

non, ces peroquets ont vraiment existé il y a tellement longtemps, je crois qu'à l'epoque tu n'ecoutais pas encor l'emmission Kimz

REC mercredi 9 avril 2008
Bienvenue, bienvenue dans l’émission qui réchauffe le cœur quand il fait froid et qui ventile l’âme quand il fait chaud, ce qui, vous l’avouerez, entre autres caractéristiques surprenantes et options exclusives, mérite d’être signalé par ce temps caniculaire ou presque. Bon, il est vrai que la principale fonction de ce talk show, c’est quand même de parler, en toute liberté mais dans le cadre du cadre, de ce que nous avons vu, lu ou entendu depuis la dernière fois que nous nous sommes rencontrés, en l’occurrence hier. N’attendez pas de nous de la critique circonstanciée, des considérations savantes sur le comment et le pourquoi des choses, n’attendez pas de nous de l’exhaustivité, de la systématisation ou même de la déconstruction savante, non, nous n’en avons pas les moyens, tant intellectuels que matériels, plus prosaïquement, nous nous retrouvons quand on nous en laisse l’occasion comme des quidams qui vous ressemblent et on commente ce qu’on a fait ou vu la veille, en toute subjectivité et en toute mauvaise foi aussi, il faut bien l’avouer… mais alors, qu’est ce qui fait que ça marche plutôt bien avec un concept aussi minimaliste et dilettante, en tout cas si j’en juge par vos réactions sur recdz.com ? eh bien, peut être à cause de la musique qui ne ressemble pas à ce qui passe ailleurs, ou alors, justement peut être parce qu’on ne se prend pas trop au sérieux, qu’on a pas la prétention de vous expliquer le monde ou de vous apprendre à penser, vu que vous le faites très bien tout seuls, et qu’on aime bien pratiquer avec vous une forme de connivence que vous captez à demi mots et au quart de tour, ce qui est hélas loin d’être la règle dans nos médias de masse plus préoccupés de plaire à ceux qui les dirigent qu’à ceux qui les écoutent, mais là j’en dis trop ou pas assez, je ferais peut être mieux d’en rester là si je tiens à ce que notre merveilleuse complicité dure encore quelque temps… en plus, c’est pas vraiment mon rôle de nous jeter des fleurs, j’étais juste parti pour recadrer le concept et puis voilà que mes doigts sont partis tout seuls sur le clavier, peut être est ce un alien qui a pris possession de mon corps et qui s’exprime à ma place, allez savoir…
C’est vrai que je fais un peu le fanfaron, mais c’est la politesse de mon désespoir, j’imagine que vous avez vu comme moi l’état du monde, et comme si les guerres, massacres et autres horreurs ne suffisaient pas à faire monter notre taux d’angoisse, voilà que maintenant, dans tout notre monde, des émeutes de la faim, des troubles liés à l’alimentation éclatent, il n’y a plus de riz aux philippines et c’est l’armée qui se charge de gérer ce qui reste, on tire dans le tas sur les égyptiens qui n’ont plus assez de pain, les mexicains n’ont plus de tortillas au maïs, les taux des céréales s’envolent, les pauvres crient famine, et tout ça pour le plus grand profit du soja ogm de monsanto, que son nom soit maudit jusqu’à la dixième génération… et alors, ça va mal finir ? la famine, on a connu ça chez nous, mais notre génération, celle de l’indépendance, a jusque là mangé à sa faim, même si des grands parents, des arrières grands parents gardent encore au fond des yeux l’indicible effroi de ceux qui ont su ce que ça voulait dire de n’avoir rien à se mettre sous la dent…et alors, ça va recommencer ? on va régresser, nous aussi ? voilà, je vous ai bien pourri ce début d’émission, il y a des jours comme ça où ça me fait du bien de partager avec vous mes anxiétés, après tout il n’y a pas que abdallah qui a ce droit, espérons que nous allons trouver de bonnes raisons de rire jaune ou noir en compagnie d’oum el kheir rahal, de abdallah benadouda, de yacine hirèche et de karim ammi, une dream team comme je vous souhaite d’en rencontrer plus souvent…

Salut à tous,
Omar a parlé de famine avec une grande angoisse qui ne le prends pas souvent, mais il a oublié de dire que nous risquons egalement de mourir de soif, et c'est encor plus grave car à cause de ce maifait, nous n'allons plus avoir de quoi se mettre sous la dants et dans le gosier surtout que pour avoir de la bouffe, il faut avoir le liquide transparent qui nous est tant indispensable.

ismouche a écrit:

surtout que pour avoir de la bouffe, il faut avoir le liquide transparent qui nous est tant indispensable.

C'est quoi ce liquide transparent ? la monnaie de l'homme invisible ????

Abdallah a écrit:

C'est quoi ce liquide transparent ? la monnaie de l'homme invisible ????

Waoww! Bravo! comment tu fais pour avoir ce sens de l'humour si fin? et cette imagination !!
Ah ! qu'est ce que j'aimerais te faire lire les perles de mes élèves afin que tu les commentes .

REC dimanche 13 avril 2008
Bienvenue, bienvenue dans l’émission, tiens, je vais la refaire pour rattraper le coup d’hier, double bégaiement, bienvenue, bienvenue dans l’émission qui aimerait bien avoir l’air d’une émission qui pense les médias, eux-mêmes réfléchissant un certain état du monde dont ils sont censés être le miroir forcément déformant, enfin, vous voyez le genre, un de ces lieux où on dissèque gravement les concepts, les formules, les angles de prise de vue, les scénarios et les dialogues, le moi, le ça et le surmoi, l’inconscient et la manipulation, où l’on dit qui est in et qui est out, et où rien de ce qui nous concerne ne serait oublié grâce à la vigilance de nos chroniqueurs assermentés, mais faut pas rêver, nous sommes des algériens après tout, et rien n’est simple en ce bas monde, la preuve hier où on s’est plantés grave juste pour une histoire de compatibilité entre l’ordinateur sur lequel je tape ces intros et l’imprimante de la radio, bref, si vous croyez que c’est à la trois que je peux enfiler mes perles dans un bureau tout confort sur un pc de dernière génération, détrompez vous, c’est ailleurs que je squatte, vu que chez moi c’est toujours le tiers monde au niveau des nouvelles technologies, désolé de casser le mythe, vous voilà bien marris, mais il y a des moments où il faut que la vérité vous soit dite…alors contentons nous de ce que nous avons, en l’occurrence un horaire et une équipe réduite au minimum pour essayer de sauver les meubles, c’est pas notre choix, mais c’est mieux que rien du tout, enfin du moins il me semble même s’il m’arrive d’en douter… alors, mieux que des chirurgiens de l’image, du sens et du son que nous aspirions à être, mieux que le meilleur des chroniqueurs pointus existant sur le marché réduit de l’expression libre, place aux logorrhéiques individus qui n’en font qu’à leur tête, lisant ce qui leur tombe sous la main vu que leur pouvoir d’achat, comme le vôtre je suppose, avoisine le zéro absolu, voyant ce que leurs démos plus ou moins pourris leur permettent de capter, écoutant ce qui leur est permis d’entendre mais, en revanche, n’économisant pas leur salive pour rendre compte plus ou moins fidèlement mais en toute subjectivité de l’état du monde et de la société du spectacle réunis tels que nous les percevons avec nos petites cervelles de petites personnes qui font ce qu’elles peuvent pour être à la hauteur, mais au moins ce sont les nôtres, les cervelles, et ça, personne ne pourra nous l’enlever…
Je ne sais pas pourquoi je m’échine chaque jour à vous répéter qui on est et pourquoi on est là, vu que notre auditoire a bien dû finir par comprendre de quoi il s’agissait, mais allez savoir, peut-être que chaque jour des nouveaux tombent par hasard sur la fréquence, alors il faut bien les briefer un peu, tout le monde n’est pas au courant, et comment savoir si on ne vous le dit pas qu’il y a quelque chose à écouter entre les pubs, si ce n’est entre les lignes ? Je ne veux pas vous faire un grand numéro d’autopromotion puisque personne ne le fera à notre place, mais sachez que nous parlerons de beaucoup de choses inattendues et surprenantes, dans la mesure du possible et sévèrement bornés par le cadre du cadre qui constitue jusqu’à nouvel ordre notre horizon indépassable, et ce en compagnie des gardiens du temple répondant aux doux patronymes d’oumelkheir rahal, de abdallah benadouda et de yacine hirèche, le tout rythmé par les ritournelles improbables de karim ammi, le plus honky tonk des réalisateurs de la trois…yahia

REC lundi 14 avril 2008
Bienvenue, bienvenue dans l’émission qui aime ou qui déteste, c’est selon, mais qui est également prête à tout pour trouver un compromis acceptable par toutes les parties pour peu que chacun y mette du sien, rassurez vous, nous ne prétendons pas faire de la diplomatie de haut vol, supprimer les guerres et les conflits, ou régler d’un trait d’esprit les problèmes alimentaires de notre monde, hélas non, plus prosaïquement, notre domaine de compétence se limite à un commentaire des médias qui nous cernent ou nous concernent, et mine de rien, ça fait déjà un sacré os à ronger en attendant des jours meilleurs…
Bon, je ne vais pas vous prendre trop la tête aujourd’hui, vu le temps splendide qui règne sur notre cher et beau pays, j’imagine que vous avez mieux à faire que de subir une fois de plus mes jérémiades, mes états d’âme et mes anxiétés, c’est un conseil d’ami, éteignez le poste et sortez dans la rue, il flotte dans l’air quelque chose d’impalpable qui pourrait s’appeler du bonheur si, car il y a toujours un si en matière de bonheur, si tant de tristus ne venaient pas nous mettre des bâtons dans les roues pour empêcher l’exaltation de nos cinq sens qui n’aspirent qu’à ça, les pauvres, mais qui trouvent toujours dans leurs chaussures un caillou sans foi ni loi pour leur rappeler la difficile condition humaine, je sais, c’est un peu tiré par mes cheveux comme phrase, mais d’une certaine manière, ça dit bien ce que ça veut dire, y compris l’état de confusion mentale dans lequel je me trouve présentement… confus, peut-être, mais en tout cas fidèle au poste, vous l’aurez remarqué, je ne sais pas pourquoi à ce stade je tiens encore tellement à ce rendez vous quotidien avec vous, peut-être parce que sans le savoir, vous m’apportez une forme d’énergie par transmission de pensée, en tout cas je peux vous dire que quand je sors du studio, je ne suis généralement plus le même que celui qui y est entré, sont-ce les bouffées d’adrénaline ou est-ce que j’arrive, tel un vampire médiatique, à sucer dans vos cervelles connectées quelque chose de vital sans que vous vous en rendiez compte, allez savoir, c’est un effet média bien réel que je vous décris là, et ça fait vraiment du bien de se sentir ensemble pour un instant, pour un instant seulement, pour que le lendemain je revienne comme un junkie complètement accro, à quatre pattes s’il le faut, pour avoir ma dose…
Mes comparses me regardent éberlués, en se demandant s’il faut appeler la sécurité, si je suis gérable, je sais qu’ils parlent de moi derrière mon dos, qu’ils se moquent, qu’ils me trouvent hystérique, paranoïaque et autres noms d’oiseaux, voire de perroquets verts, mais comme ils ne m’ont pas encore trahi, je reste heureux et fier de vous les présenter chacun par leur nom, oumelkheir rahal, abdallah benadouda et yacine hirèche, en compagnie desquels nous allons tenter de partager au mieux le peu de temps qu’il nous reste, tout en sachant que karim ammi tire (karima mitire ?) la couverture musicale à lui, ce qui n’est pas pour nous déplaire quand nos gosier sont secs, ce qui se trouve être le cas à l’instant même où je vous parle, alors on écoute son choix et on remet ça tout de suite après…

REC mardi 15 avril 2008
Bienvenue, bienvenue dans l’émission qui n’a rien à vendre, rien à perdre et rien à cirer mais qui adore le bouche à oreille que nous pratiquons chaque jour avec vous pour le plaisir de partager ensemble nos ressentis, nos ressentiments et nos recettes pour ne pas vivre idiots au temps du choléra et de la révolution numérique associée, en clair exercer pleinement notre droit de choisir, notre droit de suite, notre droit d’expression et notre devoir d’irrespect face aux images, aux mots et sons qui nous parviennent de partout en flux tendu et qui risquent de nous transformer, si nous n’y prenons pas garde, en patates avachies devant la télé, incapables d’émettre une opinion sur ce qui nous regarde quand même un peu dans notre monde, qui est quand même autant le nôtre que le leur, dites moi si je me trompe…
Pour apprécier le monde d’aujourd’hui à sa juste valeur, il faut quand même essayer d’avoir un peu de mémoire, et aujourd’hui c’est à aimé césaire que je pense, car il est très malade dans un hôpital à fort de France, martinique, un des derniers confettis de l’empire… vous me direz, en quoi ça nous regarde, c’est la case de l’oncle dom, mais pourtant, il y a plus d’un lien entre l’algérie et la martinique, ne serait-ce que par la personne de frantz fanon, ce psychiatre qui a choisi l’algérie comme une évidence, et qui fait comme un axe sentimental entre nos deux peuples. Aimé césaire, vous pouvez trouver ses textes sur le colonialisme aux éditions anep, il avait tout dit dans les années 50, écoutez ça et dites moi si ça ne marche pas aujourd’hui : « « Et alors, je le demande : qu’a-t-elle fait d’autre, l’Europe bourgeoise ? Elle a sapé les civilisations, détruit les patries, ruiné les nationalités, extirpé “la racine de diversité”. Plus de digue. Plus de boulevard. L’heure est arrivée du Barbare. Du Barbare moderne. L’heure américaine. Violence, démesure, gaspillage, mercantilisme, bluff, grégarisme, la bêtise, la vulgarité, le désordre. »
A l’heure où je vous parle, aimé césaire est mal, même si algérie news l’a déjà enterré aujourd’hui sous la plume de abdelmadjid kaouah, mais c’est pour la bonne cause, si j’ose dire, demandez en tout cas à vos buralistes ce nouveau journal qui ne ressemble pas aux autres mais qui est mal distribué, vous serez surpris…un souvenir qui a aussi quelque chose à voir avec cela, c’est lors de la fête de la jeunesse de 1985, grand concert sur l’esplanade de riadh el feth, concert de zouk du groupe kassav’ qui commençait à faire parler de lui, et qui commence son show en apportant, je cite, « le salut de la jeunesse de France à la jeunesse d’algérie », et je me souviens que ça m’avait turlupiné, les enfants de fanon n’étaient pas comme je le souhaitais, et je n’ai pas pu danser sur zoukla césel médikaman nouni avec la légèreté à laquelle nous aspirions tant dans ces temps reculés… je m’arrête là parce que vous allez certainement entendre beaucoup parler d’aimé césaire dans les jours à venir, mais pas forcément de cette manière… pourquoi je vous raconte tout ça ? eh bien, parce que tel est mon bon plaisir, après tout c’est encore moi le chef dans cette tranche de vie et de radio et qu’il faut bien avoir des souvenirs à défaut d’avoir des idées, je sais, c’est totalement gratuit et injuste, mais je ne savais pas trop comment finir ma phrase…
Ne vous en faites pas, nous parlerons aussi de tas d’autres choses aujourd’hui, en compagnie des inamovibles oumelkheir rahal, abdallah benadouda et yacine hirèche, parce qu’il est encore vaste le champs des possibles et nos centres d’intérêt restent divers et variés, le jour où on ne s’intéressera plus à rien, c’est promis, nous partirons sans remords ni regrets, sans haine ni violence, mais rassurez vous, au train où vont les choses, ce jour n’est pas encore tout à fait arrivé. Karim ammi n’est pas là, il a trouvé mieux que nous pour s’en mettre plein les oreilles, il est à béni abbès au moussem de la saoura le veinard, mais il a laissé quelques munitions avant de partir, car réaliser, c’est prévoir, et c’est un peu de lui que vous allez entendre tout de suite..

REC mercredi 16 avril 2008
Bienvenue, bienvenue dans l’émission des antihéros, des anticonformistes, des antistress, des antiadhésifs, des antiautoritaires, mais aussi, parce qu’on ne se définit par uniquement par ce qu’on n’est pas, bienvenue dans l’émission prolixe, protectrice, provisoire, pro format et prosaïque, propre sur elle, enfin, bref, bienvenue dans l’émission qui parle des médias et de bien d’autres choses qui nous concernent, nous déconcertent, nous déconcentrent ou nous déconstruisent, le tout dans la joie et la bonne humeur, autant que faire se peut et dans le cadre du cadre, parce qu’on n’échappe pas à son destin.
Autant vous le dire tout de suite, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer, on commence par la mauvaise, comme ça vous serez briefés, lioum pas de abdallah, pas de yacine, ils ont des mots d’excuse et des alibis validés, on fera sans, en plus, ça va nous permettre de parler d’eux en leur absence, on adore ça… la bonne nouvelle, c’est qu’on les remplace au pied levé et pour un jour, un jour seulement hélas, par mohamed ali allalou de retour dans nos murs et sur ces ondes , peut-être que ça ne dit pas grand-chose aux plus jeunes de nos auditeurs, mais je suis sûr qu’il y a des papis et des mamis qui sont contents de la nouvelle, bienvenue…
Je ne sais pas si vous le savez, mais le petit brouhaha prégénérique de cette émission, eh bien c’est un enregistrement de mohamed ali, réalisé pour le livre cd alger nooormal, et ça lui permet, mine de rien, de passer tous les jours sur la radio, certes pour pas un rond, mais ça ne dépend pas de nos services… comme c’est un vieux complice, je pense qu’on va déroger pour une fois au sacrosaint principe du vouvoiement distanciéà l’antenne, on ne va pas se la jouer cher ami vouzici je vous croyais zauzoo, remarquez ça ne tient pas vraiment parce que je suis tout aussi complice avec les autres, je ne sais pas, on verra bien, mais je sens bien qu’on va raconter nos vies antérieures sous le regard effaré d’oumelkheir rahal, mais rassurez vous, on ne sortira pas trop du concept, de la feuille de route et de la fiche signalétique, puisqu’on a beau être libertaires, on reste sévèrement bornés par nos gros vécus et nos petites expériences…
Ah oui, post-it, j’oubliais de vous signaler que c’est dj boss qui remplace karim au pied levé et amicalement, toute réclamation devra lui être adressée en nom propre et en recommandé, en ce qui me concerne, je m’en lave les mains. Tout est dit, alors alonzy alonso.

REC samedi 19 avril 2008
Bienvenue, bienvenue dans l’émission qui n’en finit pas de chercher ses marques, de chercher midi à quatorze heures, de chercher la petite bête, de chercher les embrouilles, de chercher des verges pour se faire battre, de chercher des poux dans la tête d’un chauve, de chercher à couper les cheveux en quatre, de chercher la vérité sortant du puits, ou de chercher ce qui se cache derrière les écrans glauques de nos nuits blanches ou de nos petits matins frileux, mais dans la vie, c’est bien connu, on ne trouve que ce que l’on cherche, alors, cherchons encore, companeros, bientôt apparaitra la petite lumière au fond du tunnel , cathodique ou plasma, c’est selon vos revenus, mais le résultat reste sensiblement le même.
Mercredi dernier, une émission pas comme les autres avec mohamed ali allalou en verve comme dans le bon vieux temps, ce qui a rendu notre forzy dithyrambique sur recdz.com, mais devons nous tenir compte des forumeurs qui nous sont par essence acquis, et ne devrions nous pas plutôt écouter les grincheux, les mécontents, les sceptiques et autres schtroumpfs grognons pour élargir notre auditoire ? en tout cas, aujourd’hui, c’est le retour des bonnes vieilles habitudes et des basiques, profitez en, on ne sait jamais si les bonnes choses sont destinées à durer, et notre envoyée spéciale dans les hautes sphères me signale que lundi ya foot, c’est rare qu’on nous le dise si tôt, mais je retransmet à qui de droit, prenez vos dispositions en conséquence…
Aimé césaire est mort, et je vous avais avertis qu’on allait tenter de noyer son discours radical anticolonialiste dans un déluge de bons sentiments, c’est fait. J’ai quand même eu le plaisir vendredi d’entendre sur une station métropolitaine, France inter pour ne pas la nommer, un de mes maîtres en radio daniel mermet dans là-bas si j’y suis tous les jours à 14h reprendre exactement la même citation que je vous avais sortie mardi dernier, je ne dirai pas que les grands esprits se rencontrent ou qu’il m’a copié, mais je n’en pense pas moins et ça me plait bien de l’avoir doublé sur sa gauche, pour une fois que c’est le sud qui a réagi le premier, pourquoi ne pas le signaler !
A part ça, les nèfles sont en train de mûrir, qu’on les appelle mchimcha ou zaârour, c’est quand même bien le signe qu’on s’avance vers l’été, le goût des nèfles est toujours lié dans mon esprit à la fin des classes, quand on est encore officiellement en cours mais que tout le monde sait bien que tout ça n’a aucun sens, et qu’on peut sécher l’école sans trop de dommages collatéraux pour aller se goinfrer des fruits oranges, juteux et salissants dans les arbres des voisins, remarquez je vous parle d’un temps où les jardins n’avaient pas de hauts murs, pas de vigiles et pas de caméras de surveillance, alors restons en là, je tiens quand même à vous signaler que mon cou est bloqué suite à une fausse manœuvre, j’ai bien dit mon cou, et ça me rend quelque peu irascible, alors oum el kheir rahal, abdallah benadouda et yacine hirèche ne me tiendront pas rigueur si je fais des grimaces involontaires chaque fois que je me tourne vers eux, c’est bien connu que plus on est de fous aux lèvres gercées, plus on a mal quand on rit…
Et karim ammi rit, lui, car il revint de beni abbès avec bonne mine, bonnes vibes et bonnes bourres, alors comment voulez vous que je n’en conçoive pas un petit peu de jalousie ? mais non, c’est pour rire, on est tous frères et ce qui arrive de bien à l’un de nous, on s’en réjouit tous, tu parles, allez, balance la purée !

REC mardi 22 avril 2008
Bienvenue, bienvenue dans l’émission cul de jatte ou tronc de figuier, vu qu’elle a perdu deux de ses membres en cours de route, je veux parler d’oum el kheir qui a enlevé une dent qu’elle avait contre je ne sais qui, et qui est en conséquence indisponible, quelle enflure, et de yacine qui a un partiel fondamental, je n’ai pas dit fondamentaliste vu qu’il est censé sortir ingénieur en androïdes ou quelque chose d’approchant, vous me connaissez, le domaine informatique reste pour moi de la science fiction, je reste un indécrottable pithécanthropus erectus, erectus ça me va bien, qui s’éclaire à la bougie et qui chasse les mammouths à la massue… du coup, on se retrouve dans un tête à tête inédit avec abdallah, mais comment allons nous faire dans cette configuration ultra minimaliste pour respecter autant que faire se peut notre feuille de route qui consiste, je vous le rappelle, à gloser de manière plus ou moins inspirée sur les images, les mots et les sons qui s’introduisent subrepticement dans nos foyers, dans nos cervelles et dans nos habitudes, au risque de faire de nous, du moins selon certains, des êtres dépourvus de raison, complètement aliénés et fascinés par les lumières de l’orient et de l’occident réunis, et prêts à prendre le large sur une barcasse pourrie pour rejoindre ces chimères…
C’est bien joli tout ça, mais moi-même, j’étais un peu patraque, alors j’avais décidé de m’en remettre à la sagacité légendaire de mes acolytes anonymes pour parler de la télé, des satellites, du web et de toutes ces sortes de choses, et je m’étais endormi du sommeil du juste en pensant que je n’aurais qu’à produire deux boutades éculées, trois saillies approximatives et quelques transitions en forme de trait d’esprit pour boucler l’affaire, bien le bonjour à la malika éponyme, mais voilà que le sort s’acharne contre moi, et me voilà contraint à produire du sens pile poil au moment de l’année où je sature, où je trouve que la télé, finalement, c’est assez surfait, et que mon démo comme je vous le rappelle tous les jours, est en voie de dissolution, de restructuration, de délocalisation et de catastrophisation, que le peu de chaînes qui restent ne m’inspirent guère, sinon pas du tout. Ceci dit, c’est quand même dans la tête que ça se passe, je veux dire que j’ai changé, car je suis tombé sur relooking extrême, vous savez qu’en temps normal , je pourrais vous faire une demi heure sur ce thème, eh bien là, rien, sinon un vague dégoût devant la laideur de ces gens, le cynisme des producteurs et le voyeurisme qu’ils nous prêtent, je vous le dis, non vraiment ça va pas fort en ce moment…
J’aurais pu meubler, dans un autre registre, une nouvelle fois avec aimé césaire dont la France veut faire un bien pensant alors que c’était un radical révolté, mais à quoi bon, ma voix est si petite dans cet océan de niaiseries, et je ne me crois plus capable de vous donner envie de lire les carnets d’un retour au pays natal ou la critique du colonialisme, même si ça fait du bien par où ça passe, à quoi bon ? tout ça n’a aucun sens, je suis un aquoiboniste, un faiseur de plaisantristes, qui répète sur tous les tons, à quoi bon, alors je ne vais pas vous parler du destin de germaine tillion qui vient de disparaître à 101 ans, qui fut une jeune ethnologue dépêchée dans les années trente dans les Aurès, et qui en a tiré des observations humaines et culturelles qui devraient nous être utiles encore aujourd’hui, je ne vous raconterai même pas que dans une vie antérieure, je suis parti sur ses traces sur les pentes du djbel ahmar kheddou pour un reportage parce qu’à quoi bon remuer les souvenirs et les regrets aussi, non, rien de rien, je sais tout mais je ne dirai rien, à moins que ça ne soit l’inverse, il ne me reste plus qu’à m’en remettre à abdallah benadouda et à sa faconde proverbiale pour alimenter cette tranche de vie, et sinon, il nous reste les sons à nul autres pareils de l’ammi karim, et ça, c’est irremplaçable et ça peut toujours sauver les meubles, la preuve en écoute qui s’imagent d’elles mêmes.